Commencez à faire du bénévolat dès aujourd’hui ! - Pietro Mannari

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, nous sommes ici avec un autre contributeur, qui va partager avec vous son expérience de bénévolat dans son pays, l’Italie ! Pietro est quelqu’un que je n’ai connu que récemment, mais son enthousiasme à l’égard du service communautaire est quelque chose que j’admire beaucoup. Quoi qu’il en soit, j’espère que grâce à cela, vous serez en mesure de réaliser l’importance du bénévolat, et que même si le processus lui-même peut être difficile, il peut globalement apporter de grands avantages à vous ainsi qu’à votre communauté !

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Depuis le début des vacances d’été de cette année, je fais du bénévolat dans une organisation locale qui aide les enfants à faire leurs devoirs d’été. Depuis les années 2000, des immigrants sont venus en Italie de tous les coins du monde : d’Amérique du Sud, d’Asie du Sud, d’Afrique du Nord et d’Europe de l’Est, à la recherche de meilleures conditions de travail et de vie. En effet, mon pays connaît des difficultés sociales et économiques (une dette publique élevée, une croissance faible voire inexistante, une fragilité politique), et les Italiens sont l’un d’entre eux lorsqu’il s’agit de s’en plaindre. Cependant, le bénévolat m’a aidé à constater que les choses pourraient être bien pires. Dans de nombreux pays, les gens luttent encore pour que leurs droits fondamentaux soient respectés. Cela m’a fait réfléchir à ma gratitude et j’ai naturellement eu envie de m’engager dans un travail communautaire.

En Italie, l’éducation publique est presque entièrement gratuite, et les cours d’italien dispensés par des bénévoles et des professionnels pour adultes sont également gratuits. D’un autre côté, environ un enseignant sur deux (48 %) en Italie a 50 ans et plus (moyenne OCDE 34 %) : ces enseignants sont tout simplement trop âgés pour trouver des approches efficaces face à l’évolution démographique des élèves et de nombreux enfants sont laissés pour compte, qui finissent par arrêter leurs études.

J’ai rejoint cette petite organisation parce que ma grand-mère est une amie de la fondatrice ; nous aidons les enfants issus de milieux défavorisés, dont les familles parlent souvent peu ou pas italien, et ne peuvent donc pas aider les enfants à faire ou à vérifier leurs devoirs, ce qui est courant ici. Nous nous réunissons l’après-midi dans le jardin derrière une église locale, nous apportons des bancs et des tables à l’extérieur, nous aidons les enfants à faire leurs devoirs pendant environ deux heures, puis nous leur donnons un goûter et nous jouons. Indifférents à un soleil brûlant de 40 degrés, ces enfants sont diligents et dévoués, étudient pendant l’été, mais parfois ils restent à la maison, ne parlant pas italien à la maison. Ils sont tous uniques, ont tous leurs histoires, ils sont si heureux d’être aidés et de jouer ensemble.

Sans grand-chose à dire, ces enfants sont malheureux. Chaque année, de nombreuses familles entreprennent des voyages périlleux vers l’Europe. Certains ont navigué dans la Méditerranée en canots pneumatiques. Chaque année, de nombreux Africains ne peuvent pas se rendre de l’autre côté. Certains ont voyagé jusqu’au Pakistan ou au Bangladesh, perdant des proches en chemin. Cependant, la plupart d’entre eux ne prennent pas la peine d’y réfléchir – ce sont des enfants comme les autres ! Ils connaissent les chansons pop italiennes par cœur, regardent YouTube, jouent au football, etc. Ces enfants sont heureux et reconnaissants.

Le défi est que chacun d’entre eux a des attitudes, des forces et des faiblesses différentes dans ses études. Certains peuvent se concentrer pendant deux heures, d’autres même pas une seule minute et c’est là que c’est le plus frustrant. Certains ont une langue maternelle qui n’est pas sur Google Translate, comme les enfants sénégalais qui parlent le wolof.

J’aide cette fille chinoise parce qu’elle ne parle pas italien et que je connais un peu le mandarin. Ayant moi-même étudié le chinois, je sais à quel point c’est différent de l’italien. L’italien comporte des dizaines d’éléments grammaticaux qui n’existent dans aucun dialecte chinois. Je lui ai fait des feuilles mais elle ne les a pas comprises : j’étais frustrée, pensant avoir perdu mon temps et le sien. Ne faites pas mon erreur : ne vous attachez pas autant à eux, apprendre prend du temps et ce sont encore des enfants. De plus, vous êtes bénévole !

N’oubliez jamais que vous n’êtes pas censé être un professionnel ou un bénévole parfait : les organisations ont tellement de travail à faire qu’elles recherchent des personnes offrant N’IMPORTE QUEL type ou quantité d’aide. De plus, comme vous fournissez un service non rémunéré (les horaires sont souvent très flexibles), elles savent que c’est exigeant ! Quelle que soit l’activité pour laquelle vous envisagez de faire du bénévolat (refuges pour sans-abri, nettoyage de l’environnement, tutorat et mentorat, refuges pour animaux, etc.), soyez assuré que le travail sera fatigant (et gratifiant), mais ne vous inquiétez pas, vous ne serez PAS asservi.

Une autre erreur que les gens font souvent est qu’il y a un âge auquel vous devez faire du bénévolat. Ce n’est PAS vrai. J’ai un ami à moi, il a 15 ans, et il aide dans une association d’assistance médicale. Ils reçoivent si souvent des appels (soutien aux personnes âgées, service d’ambulance, aide aux groupes marginalisés ou en cas d’inondations et autres catastrophes naturelles) que tout type d’aide est aussi précieux que de l’or.

Où que vous viviez, je suis sûr que des opportunités de travail communautaire et de bénévolat vous entourent. Je vous encourage vivement à essayer quelque chose - dans le pire des cas, vous aurez perdu du temps pour quelque chose de significatif !

Les opportunités peuvent être trouvées de plusieurs manières :

- Les sites Web d'activités parascolaires, tels que https://www.snow.day, proposent une liste d'opportunités de service communautaire.

- Si vous êtes citoyen de l'UE, le portail européen de la jeunesse offre un accès à des programmes de volontariat en Europe et au-delà.

- Si vous avez plus de 18 ans, consultez worldpackers.

- Selon l'endroit où vous vivez, les opportunités de volontariat sont répertoriées sur différents sites Web : faites des recherches sur votre propre créneau !

Cependant, je vous suggère principalement de demander aux personnes que vous connaissez des opportunités à proximité et de les contacter. Le vrai volontariat se fait à proximité de votre PROPRE communauté : vous n'avez pas besoin de dépenser des tonnes d'argent pour aller à l'étranger. Je vous suggère également de ne pas le faire uniquement pour votre CV. Le volontariat est une expérience précieuse qui, aussi cliché que cela puisse paraître, peut changer votre vie !